Ancien contexte

Messages : 53 Date d'inscription : 21/04/2020

Contexte

On croyait que le vingt et unième siècle nous apporterait la paix dans un écrin technologique, une paix achetée au prix du sang de nos ancêtres et gage de pérennité pour l'espèce humaine. Seulement, l'être humain a évolué et tend vers un renouveau biologique, un tout nouveau patrimoine génétique qui ne place plus l'homme en haut de la chaîne du pouvoir. L'ADN de l'humanité a muté et la période de trêve que le gouvernement avait réussi à installer sur son territoire semble toucher à sa fin. Le peuple grogne et montre les dents, les revendications s'hérissent en exigences comme les poils d'une bête féroce en colère. Parce que Baltimore est en colère, les Etats-Unis d'Amérique sont en colère, la bête a de l'écume aux lèvres et commence à montrer les crocs devant l'inconnu qu'on lui a imposé ; l'inconnu, c'est les mutants, dont le Gouvernement a révélé l'existence comme on annoncerait une épidémie de peste. C'est en tout cas l'impression que le peuple a eu.

Baltimore est en première ligne de cette nouvelle guerre qui pointe à l'horizon, bastion historique du virus que ses têtes dirigeantes ont inoculé dans les veines de son peuple, à son insu, au bénéfice seul d'une entreprise qui vend au plus offrant la garantie d'une population en santé. Vraiment ? On ne peut plus faire confiance à qui que ce soit, c'est la rumeur qui court dans les rues de la ville et qui sert de conseil de survie à l'humain d'aujourd'hui. La guerre s'est présentée à lui sous la forme d'une explosion dans une rame de métro, et les innocents qui ont péri dans ces flammes de l'enfer n'auront pas eu le temps de regretter le monde de demain qu'ils ne connaîtront jamais. C'est peut-être une chance, au fond. Qui sait de quoi ce demain sera fait ?

L'annonce officielle de l’existence des mutants a plongé cette ville dans un climat malsain, pesant. L'attentat du métro a marqué l'histoire tout en confirmant les craintes d'une population déjà inquiète : il faut abattre les mutants, coûte que coûte. Le racisme n'a plus court, c'est plutôt une forme de spécisme qui plombe l'ambiance déjà lourde de Baltimore. De l'ancienne clameur dans les rues ne reste désormais que le chagrin de la perte et les cadeaux laissés aux fantômes. Baltimore tremble, et des profondeurs des quartiers pauvres aux plus hauts des buildings, personne n'y échappe, c'est quelque chose de pire qu'une maladie qui rampe dans la ville ; c'est la Peur, celle avec un grand P, celle qui crée la haine et justifie la délation.

Parce que chacun peut l'être. Un ami, un frère, une épouse, un collègue... N'importe qui peut être de ces gens là. Pour chaque dénonciation, une disparition. Pour chaque soupçon, des questions. Les droits de l'homme n'existent plus qu'officiellement, et dans un monde où l'officieux règne, c'est la loi du plus fort qui l'emporte. Les rafles, les rapts, les disparitions sont devenus partie intégrante du quotidien et même si le gouvernement essaie d'agir dans la plus grande discrétion, les réseaux sociaux pullulent d'avis de recherche, de mises en garde et pour qui sait regarder, il y a des indices qui ne trompent plus et qui trahissent l'apparente justice que les hauts gradés tentent de laisser transparaître.

Heureusement, pour chaque part d'ombre il existe son pendant lumineux et malgré les vendettas toujours plus nombreuses d'un côté ou de l'autre, un petit groupe essaie de faire entendre au monde qu'être doté de pouvoirs surnaturels et vivre avec les autres est envisageable. Les discours ne suffisent à calmer le plus grand nombre quand l'armée ou la politique détiennent un pouvoir omnipotent, et que dans l'ombre RHEA mène toujours ses mystérieuses recherches.

Il faut choisir votre camp. Vivre à genoux ou mourir debout, le choix vous appartient et déterminera l'impact que vous aurez sur le Nouveau Monde.